L’exposition « Jasper Morrison – Early works » réunit les œuvres de jeunesse du célèbre designer britannique, de ses années de formation au Kingston College, à Londres, à l’aube des années 1980, jusqu’à sa collaboration avec des éditeurs de renommée internationale comme Vitra ou Cappellini, moins d’une décennie plus tard. Étayée par une riche documentation d’archives produite par le Studio Jasper Morrison, elle rassemble ainsi prototypes, travaux d’étude, pièces de commande et premières éditions. Une occasion rare de découvrir la genèse de l’œuvre de ce designer de génie, aujourd’hui mondialement reconnu et pourtant si discret, dont les créations « Supernormales » figurent dans les collections du Victoria & Albert Museum à Londres, du Centre Pompidou à Paris ou encore du MoMa à New-York.
Lire la suiteĀ l’occasion du 35ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, l’exposition « Breaking the wall » met à l’honneur une génération de créateurs anticonformistes qui entreprit de « libérer le design ».
Au tournant des années 1980, en Allemagne (ex RFA), de jeunes artistes nés dans l’immédiat après-guerre font voler en éclats les principes hérités du Bauhaus. Pourfendeurs du fonctionnalisme et de la « bonne forme », ils produisent des objets à la frontière entre l’art et le design, investis d’une forte dimension symbolique et politique. Leur mot d’ordre : « la forme suit le libre arbitre ». En s’appuyant sur des matériaux de récupération et de construction, tels que le béton et l’acier, ils érigent une esthétique post-industrielle qui procède du Do it yourself et d’une volonté de décloisonner les disciplines.
Résolument iconoclaste et d’une grande inventivité technique et formelle, leur production trouve rapidement un écho dans une Europe qui s’apprête à vivre l’un des évènements majeurs du XXème siècle.
Lire la suiteJardin des Tuileries – Stand 9
Artistes présentés :
Josef Hoffmann, Wolfgang Laubersheimer, Tejo Remy, Ron Arad, Elmar Berkovich, Hermann Becker, Trix & Robert Haussmann, Ernst Whaliss, Dan friedman, Michael Powolny, Martin Szekely, Garouste & Bonetti
Au gré de quarante œuvres de créateurs internationaux, l’exposition « Débordements » questionne les singularités du vase en tant qu’objet et son inscription dans le champ artistique de la fin des années 1970 à nos jours.
Trophée célébrant la victoire, urne funéraire ou outil de transport et de conservation des aliments dans l’antiquité, le vase s’affirme progressivement comme l’objet d’art par excellence. Il est un artefact qui témoigne d’une recherche esthétique particulière. A compter du XVIIème siècle, époque à laquelle on commence à le garnir de fleurs, sa fonction n’est plus qu’exclusivement décorative. Durant la période contemporaine, artistes et designers font voler en éclat les formes académiques héritées de l’antiquité. Le vase constitue désormais un véritable exercice de style et un formidable terrain d’expérimentation.
Tout vase est par essence inachevé. Devant supporter d’exister nu, il est soumis à un schéma d’alternance de plein et de vide, selon qu’il est garni ou non, tandis que son contenu est amené à être renouvelé sans cesse au rythme des fleurs qui fanent. Davantage que le vivant, c’est le spectacle de sa disparition que le vase célèbre. La fleur coupée tire sa beauté de son aptitude à conserver son apparence dans la mort – à « tenir » – et si l’expérience du sublime ne saurait naître du vase vide, elle s’exprime dans sa capacité à préserver pour un temps l’image fugitive de la vie. La permanence du vase se heurte irrémédiablement à l’éphémérité du végétal. En survivant à la fleur, le vase marque symboliquement la domination de la Culture sur la Nature.
Lire la suiteL’exposition « Josef Hoffmann / Ettore Sottsass : Sécessions » explore la relation qui unit deux des plus grandes figures de l’architecture et du design.
Alors que Josef Hoffmann (1870-1956) est considéré comme l’un des pères du mouvement moderne, Ettore Sottsass (1917-2007) fut l’un des premiers à remettre en question ses fondements. Au-delà de cet apparent antagoniste, il existe un lien profond entre ces deux créateurs de génie : c’est porté par un même refus de l’académisme que Sottsass entreprend, au tournant des années 1960, un long travail de déconstruction des principes érigés par Hoffmann à la fin du XIXe siècle. Là où Hoffmann s’élevait contre l’art officiel des salons dominé par les styles du passé et l’historicisme, Sottsass rejette le langage appauvri d’un modernisme enfermé dans ses propres codes.
A plus d’un demi-siècle d’intervalle, tous deux, à leur manière, décidèrent de « faire sécession », bouleversant l’histoire du design et des arts décoratifs.
Lire la suiteJardin des Tuileries – Stand 9
Artistes présentés :
Martin Szekely, Oscar Jespers, Robert Wilson, Ginbande, Gisèle Buthod-Garçon, Dan Friedman, Edmaund Kesting, Jasper Morrison, Lia Rochas-Paris, Rico et Rosemarie Baltensweiler, Christian Duc, François Arnal
La galerie Romain Morandi est heureuse d’organiser la première exposition en France des œuvres de Beat Frank (b. 1949), figure majeure du design suisse depuis le milieu des années 1980.
Elle présente à cette occasion un ensemble inédit de mobilier exécuté sur commande pour le couvent de La Tourette, chef d’œuvre moderniste de Le Corbusier.
Réalisées à l’invitation du Ministère de la Culture français en 1994, les tables et chaises de Beat Frank destinées au réfectoire du couvent interrogent les spécificités du bâtiment, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Il aura fallu plusieurs visites in situ à Beat Frank pour s’imprégner du lieu et concevoir ainsi un mobilier en parfait écho à l’architecture. Formes réduites à leur plus simple expression, textures brutalistes et verticalité caractérisent la production de celui qui considère l’objet comme une « sculpture utilitaire ».
Pour comprendre cette proposition, l’exposition revient sur le mobilier que le designer développe au sein de l’Atelier Vorsprung qu’il fonde avec Andreas Lehmann en 1984 (Leur collaboration durera jusqu’en 1990). Beat Frank conçoit alors un ensemble de tables, chaises, bibliothèques, consoles, en bois ou en métal, dont les éléments s’imbriquent naturellement les uns dans les autres.
Son « fauteuil en quatre parties » fait état de ces recherches : comment penser une assise à partir de quatre éléments identiques ? Un objet qui se plie, se transporte et devient un corps volumineux et confortable ? Celui-ci voit le jour après plus d’un an d’étude. La « Lesemobile », véritable poste de travail nomade, nécessitera quant à elle plus de quatre années de recherches. « Du papier à l’espace », Beat Frank porte une attention soutenue à la qualité de la fabrication, dont il supervise toutes les étapes. Afin de conserver la maitrise de sa production, ses pièces sont éditées en très petites séries à proximité immédiate de la ville de Berne où il réside.
Les œuvres de Beat Frank figurent aujourd’hui dans les collections du Vitra Design Museum et de la Pinacothèque de Münich en Allemagne, du Landesmuseum et du Musée du Design de Zürich, en Suisse, ou encore du Fonds National d’Art Contemporain, en France.
Lire la suiteÀ l’occasion de la sortie du livre « Chess Design », la Galerie Romain Morandi consacrera sa première exposition aux jeux d’échecs d’artistes et de designers. Dans le plus parfait esprit de l’ouvrage, l’exposition « Chess Design » s’attachera à mettre en relation les différents mouvements qui ont animé la création de 1890 à nos jours (Constructivisme, Bauhaus, Art déco, American Craft, Brutalisme, postmodernisme, etc.) à travers 32 jeux d’échecs de créateurs majeurs du XXème siècle : Juna Zdenek, Josef Hartwig, Jean-Boris Lacroix, Raphael Giarusso, René-Jean Caillette, Carl Aubock, Victor Gentils, Jacob Asbaeck, Pierre Cardin, Max Sollner, Walter & Moretti, Arman, Pucci de Rossi, Javier Mariscal, Michael Graves, etc. Afin de nourrir ce dialogue, certains jeux seront présentés accompagnés de mobilier – tables et fauteuils – à la manière de petits salons d’échecs. Et les visiteurs invités à prendre place autour de l’échiquier pour disputer une partie !
Lire la suiteArtistes présentés : Pierre Charpin, Dan Friedman, Elizabeth de Portzamparc, Gustav Stickley, Nestor Perkal, Josef Hoffmann, Andrea Branzi, Frank Lloyd Wright, Pierre Malherbet, Emmanuelle Torck & Emmanuelle Noirot, Martin Szekely, Elisabeth Garouste & Mattia Bonetti, Alessandro Mendini
Lire la suite